Le département du Tarn en quelques lignes

Mis à jour le 26/02/2024

Situé au Nord-Est de l’agglomération toulousaine, le département du Tarn est un territoire rural où l’économie industrielle a fait place petit à petit à une économie tertiaire depuis un demi-siècle. L’activité agricole est toujours bien présente au travers notamment d’un vignoble reconnu mais aussi d’une place forte de l’élevage et de la culture de céréales. Le Tarn possède également des atouts touristiques indéniables sur l’ensemble de son territoire qui permettent de le faire connaître bien au delà de ces frontières administratives.

Evolution de la population tarnaise depuis 1968

Cinquième département d’Occitanie par sa population, le Tarn accueille un peu plus de 8% de la population régionale. Il est 5 fois plus peuplé que la Lozère mais 3,5 fois moins peuplé que la Haute-Garonne limitrophe. A la fin des années 1960, le département du Tarn retrouve sa population du début du XXe siècle qui n’avait cessé de diminuer depuis lors avec les effets de la déprise rurale, de la transition démographique et de la saignée de la Première Guerre Mondiale. La courbe subit toutefois une inflexion nette dès la fin des années 1970 jusqu’à atteindre une quasi-stagnation dans les années 1990.  Dès le début des années 2000, le nombre de Tarnais repart nettement à la hausse et gagne 45 000 habitants en 20 ans.
Cette croissance est portée durant les Trente Glorieuses à la fois par un solde naturel positif, effet du « Baby Boom » et par l’attractivité migratoire (grâce à l’essor des filières industrielles : mines, aciéries, textile, cuir…). Mais les effets du vieillissement se font sentir dès les années 1970 avec un solde naturel qui alterne depuis cette date entre un fragile équilibre et un déficit qui s’est accentué sur la période récente.
Depuis la fin des années 1990, la hausse du nombre d’habitants est portée exclusivement par l’attractivité migratoire. Cette croissance n’est toutefois pas uniforme sur tout le département. Elle s’exprime principalement dans les territoires sous influence métropolitaine (Ouest du département, axe A68) et dans les couronnes périurbaines des deux villes moyennes. En revanche, la population diminue dans la moyenne montagne de l’Est tarnais et dans certaines polarités urbaines (Carmausin, Castres, Mazamétain..).

Evolution de la population dans les communes tarnaises

En raison notamment de l’attractivité migratoire, le nombre d’actifs occupés a crû plus rapidement que le nombre d’emplois sur le département. L’indice d’attractivité économique (rapport entre les emplois et les actifs occupés) s’est donc légèrement dégradé ces dernières années.
La structure globale des emplois confirme la lente érosion des emplois agricoles de production même si l’industrie de transformation des produits agricoles a mieux résisté voire s’est développée sur certains secteurs. La désindustrialisation générale de la France touche aussi le département qui a longtemps bénéficié de filières industrielles fortes (aciéries, charbonnages, textile, mégisserie…). Le repli de ces secteurs n’a pas été compensé par l’essor de l’industrie pharmaceutique et cosmétique dans le sud du département.
Les emplois du secteur serviciel se sont à contrario développés à la faveur de l’économie résidentielle engendrée par l’accueil des nouvelles populations et la satisfaction de besoins plus spécifiques (enseignement supérieur et recherche, secteur médical et para-médical pour répondre aux enjeux du vieillissement).

Emplois et attractivité économique

La diffusion des actifs occupés dans les espaces périurbains d’une part et la polarisation de l’emploi sur les villes-centre d’autre part ont entraîné un allongement du temps et de la distance consacrés aux déplacements domicile-travail.
La dépendance à l’emploi métropolitain toulousain est forte pour les communes de l’Ouest tarnais alors que Castres et Albi attirent des actifs habitant de plus en plus loin dans leurs couronnes périurbaines respectives.
Ces déplacements quotidiens vers l’emploi se font encore très majoritairement en voiture. L’augmentation en volume et en part modale de la voiture masque toutefois en partie le développement du co-voiturage et des déplacements intermodaux. Même si leur part reste minoritaire, les déplacements en transports en commun  ont connu une notable augmentation ces dernières années à la faveur des coûts croissants des mobilités en voiture, d’une meilleure offre de services (développement des réseaux urbains castrais et albigeois en dehors de la ville-centre par exemple, complémentarité du réseau interurbain Lio etc.).

Principaux déplacements domicile-travail

Pour en savoir plus :

Le dossier n°29 des Dossiers de l'Observatoire - 8 pages de chiffres-clés sur le département au début des années 2020